Qui est donc Saint Lézin ?

Lézin (Licinius en latin) serait né aux alentours de 530 en Bourgogne dans une famille aisée. Son père Garnier était gouverneur de cette province et proche parent du roi Clotaire Ier. Appelé à occuper de hautes fonctions, le jeune homme reçoit une solide formation à l’école du Palais. Dès son plus jeune âge, on rapporte qu’il enchantait ceux qui l’approchaient par son intelligence et sa piété.

Après ses études il est présenté au roi qui lui confère le titre éminent de connétable du Royaume. A 31 ans, il se voit remettre les titres de comte d’Anjou, duc des Angevins et gouverneur des frontières de l’Armorique. par ce même Clotaire Ier. Le jeune homme semble promis à un brillant avenir mais sa vocation est ailleurs.

Selon la légende, à la veille de son mariage – auquel il avait dû consentir malgré lui – l’intervention de Dieu le délie de ses fiançailles.

Il renonce alors à ses titres, vend son riche patrimoine au profit des pauvres, des églises et des monastères et se fait humble moine à Chalonnes-sur-Loire. Son hagiographe raconte que son humilité suscite l’admiration de ses pairs.

Vers 590, sa famille le contraint à accepter l’évêché d’Angers. Il y fait construire un monastère, la future collégiale de Saint-Julien d’Angers. C’est à cette époque qu’il aurait accompli l’un de ses plus célèbres miracles : la guérison de douze infirmes aveugles ou boiteux par imposition du signe de la croix sur les malades. La place Sainte-Croix à Angers marque l’emplacement de l’église édifiée en mémoire du prodige.

Ce miracle produit l’affluence de malades en quête de guérison mais peu soucieux de célébrité, Lézin se serait retiré dans le monastère de Chalonnes-sur-Loire avant de trouver refuge dans les Mauges, lieu propice à son désir de solitude. C’est là qu’il serait mort le 1er novembre 605 ou 608. Son culte débuta dès le jour de ses funérailles.

 

La Chapelle Saint Jean

Érigée en 1772 dans le cimetière par Nicolas Boussicault, curé de Saint-Lézin, la chapelle Saint-Jean fut dédiée à Notre-Dame de la Miséricorde, ainsi qu’en attestent la plaque au-dessus de l’entrée et le monogramme sur l’autel. C’est à la statue de Saint-Jean qu’elle abrite qu’elle doit son nom actuel. Une légende cocasse est, en effet, attachée à cette statue. En 1788, on déplaça cette dernière d’une chapelle située à un kilomètre et aujourd’hui disparue pour l’installer dans le sanctuaire du cimetière. Il semble que ce transfert ne fût pas du goût de la statue qui chaque nuit regagnait sa place initiale. On organisa alors une procession au cours de laquelle la statue fut acheminée en grande pompe sur une charrette tirée par six bœufs. Notre évangéliste parut satisfait de ces égards puisqu’il consentit à demeurer dans son nouveau sanctuaire. Un vitrail réalisé par le maître-verrier Bordereau et offert par les paroissiens en 1937 à l’occasion de la réfection de la statue rappelle cet épisode. La chapelle est construite en pierres locales : les murs se composent de moellons de schiste ; les chaînes d’angle, la porte et les fenêtres sont en tuffeau, pierre destinée à l’ornementation. L’ensemble est couvert d’ardoises ; le clocher est coiffé d’une petite flèche hexagonale surmontée d’une croix. Sa base carrée est percée pour laisser s’échapper le tintement de la cloche.

Extrait du livre de Victor Bouyer «Histoire et petites histoires de Saint-Lézin en Anjou».

Lors des travaux de la route de Saint Lézin – Chemillé en 2011, un aménagement a été réalisé autour de la grotte avec un parking enherbé afin de faciliter l’accès aux voitures. En 2013, le Conseil Paroissial organise la rénovation de la grotte avec de nombreux bénévoles et l’aide des employés communaux mis à disposition par la municipalité.

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