L’ABBAYE NOTRE DAME DES GARDES

Au point culminant du Maine et Loire, l’église Notre dame des Gardes se laisse voir ou apercevoir de très loin, et, de la colline des Gardes, on découvre un immense horizon. C’est là, à l’ombre du sanctuaire marial, que se situe l’Abbaye Notre Dame des Gardes. L’imbrication de l’église et des bâtiments de l’Abbaye dit combien l’histoire du pélérinage et celle de la communauté ont eu partie liée. L’Abbaye Notre Dame des Gardes appartient à l’Ordre de Cîteaux, né au XIIè sicèle d’une réforme de l’ordre de St Benoît. La règle de St Benoît (VIè siècle) est toujours la règle de vie des communautés cisterciennes. C’est en 1818 que les premières soeurs cisterciennes trappistines sont arrivées aux Gardes et se sont installées dans les ruines d’un ancien couvent de chanoines Augustins qui, avant la Révolution, desservaient le pélérinage marial très ancien et toujours vivant. Le monastère a été construit progressivement au cours du XIXè siècle. L’église monastique, accolée au sanctuaire Notre Dame des Gardes, date de la fin du XIXè siècle. Heures des offices tous les jours : Laudes à 7h (6h15 le dimanche), Messe à 7h25 (9h le dimanche), Sexte à 12h15, None à 14h15, Vêpres à 18h00 et Complies à 19h40.

 

La CHAPELLE NOTRE DAME DES GARDES

Au diocèse d’Angers, sur le point culminant, d’où l’on embrasse un merveilleux panorama qui constitue la terre des Mauges, terre imprégnée du sang des martyrs de la Vendée Angevine, est vénérée depuis un demi-millénaire une Madone qui a pour nom : Notre-Dame des Gardes Une plaque de marbre indique dans le sol du Sanctuaire l’endroit où aurait eu lieu, dès 1460 la première manifestation de la Vierge en ces lieux. C’est à cet endroit qu’une pastourelle aurait miraculeusement découvert, dans un buisson qui s’y trouvait alors, une statue de Notre-Dame. Elle l’emporta chez elle pour en faire l’objet de sa dévolution particulière. Mais le lendemain, la Vierge était revenue au buisson ! Transportée alors à l’église de St Georges du Puy de la Garde, à 3 kms de là, par le curé auquel la bergère s’était ouverte de ce qui lui était arrivé, obstinément, par trois fois, la Madone revint au buisson pour manifester ainsi sa volonté d’être honorée tout spécialement sur ce haut lieu. Aujourd’hui : le Pélérinage est actuellement très fréquenté et a lieu le 8 septembre (et le dimanche qui précède dans la prairie). Une journée liturgique est organisée chaque année et voit converger vers le Sanctuaire les malades venus de la région.

 

LA CHAPELLE NOTRE DAME DE LA PLANCHE GRELET

Vers la fin du XVIIè siècle, en ce lieu de la Planche Grelet, le voyageur pouvait à peine se frayer un passage à travers les taillis et les champs de genêts. Les sentiers, connus dans le pays sous le nom de chemins creux étaient mauvais et, pour traverser le Pont aux jars, ce ruisseau qui coule au fond de la vallée, il n’y avait qu’une Planche ou plutôt un tronc d’arbre surmonté d’une rampe, aussi mal arrimé l’un que l’autre. C’est sur le pont primitif que l’on appelait la Planche Grelet. De plus, tout près de là, se trouve la pierre Bâl, celle-ci aurait servi vraisemblablement aux sacrifices druidiques. Ce monument inspirait alors l’horreur, soit par l’imagination, soit par superstition, en laissant supposer que les esprits malins avaient pris possession de ce lieu, témoins d’ailleurs de plusieurs crimes, et où personne ne passait sans effroi. Quoi qu’il en soit, aux environs de 1697, en pleine nuit, un cultivateur Michel Plessis, fut saisi sur la Planche Grelet d’une peur effroyable. Il crut être attaqué par une bête méchante qui lui serrait la poitrine et menaçait de le jeter à l’eau. Dans son épouvante, il se voua à la Sainte Vierge, et lui promit de venir la prier en ce lieu s’il était délivré. Rassuré aussitôt, il put entrer sain et sauf, chez lui, au village de la Bordellière situé non loin de là. Dès le lendemain, il tenait parole et pratiquant une niche dans un ormeau, il y plaçait une statuette qu’on invoque depuis lors contre la peur. En 1850, Dominique Plessis, arrière petit fils de Michel Plessis fit construire un petit oratoire où fut placée la Vierge. En 1858, cet édifice fut augmenté d’un auvent pour protéger la Vierge de la pluie. En 1865, il fut complété et prit la forme d’une chapelle qui dura jusqu’en 1892. Le 7 juillet 1861, une noble dame avait déposé, derrière la statue de Marie, un vœu, non signé, mais cacheté et scellé de ses armes. Plongée dans une extrême affliction, elle demandait pour tous les siens la protection de la Reine du Ciel et, promettait en retour, la somme de mille francs pour la construction d’une chapelle à la Planche Grelet. Ce billet fut trouvé par Monsieur le Curé des Gardes qui, après d’actives recherches, finit par découvrir le nom de la généreuse donatrice. Elle ne vivait plus mais ses voeux avaient été comblés. De ses nombreux enfants, deux s’étaient voués au service des autels et tous étaient restés fidèles à leur Dieu. Ils firent honneur à la parole de leur mère et grâce à eux, fut construite la chapelle actuelle de la Planche Grelet. Vous pouvez découvrir ce lieu sur le bourg des Gardes, des tables de pique-nique sont à disposition.

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